ingeos | k146 : cartographie sonore autour du Taurion

R. Murray Schafer (Désolé, encore lui…) écrit, dans son The Soundscape: Our Sonic Environment and the Tuning of the World à propos de l’élément eau et des “”paysages naturels”" :

“the rivers of the world speak their own languages”

… chose bien évidemment très évidente à l’oreille, mais toujours très difficile à faire passer auprès d’un public “non sensibilisé” (Ou plutôt, je dirais “dé-sensibilisé).

Deux exemples, facilement identifiables à l’oreille, de ce langage (et chant) propre à chaque cours d’eau, avec deux ruisseaux à quelques mètres de leur point de rencontre avec le Taurion.

1 - Une branche du ruisseau de Ponchale (ou Ponchal) dans la commune de Chatelus-le-Marcheix (23), enregistré en 08/2005.

On constate ici une fondamentale nette aux environs de 780Hz (Et une absence de fréquences basses : le rumble présent ici étant dû au passage d’un avion) ainsi que des harmoniques très claires.

Sonogramme (1) ruisseau de Ponchale

La voix du ruisseau est claire, très chantante ; le cours est rapide.

Une autre vue, accentuant les harmoniques :

Sonogramme (2) ruisseau de Ponchale
2 - Un petit ruisseaux aux alentours des Billanges (87, enregistré en 08/2005.

Sonogramme (1) ruisseau vers les Billanges

Le “chant” est ici très différent ; on entend assez clairement son caractère presque minéral (Le ruisseau coule en effet sur de gros galets, contrairement au précédent qui court sur un lit de petits cailloux mobiles) et l’abondance de fréquences basses ou dans le bas médium.

Alors… convaincu ?

 

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kdi dctb 084 [a] est une pièce studio composée en 2002, utilisant comme seules sources sonores des champs de maïs et des clôtures, enregistrés dans les environs de St Martin Terressus (87) entre 08/1998 et 10/1999. Une partie de cette pièce a été publiée sur le site web tump3.

Voir dans IngeoTravaux | Travaux figés.

Sessions d’enregistrement de février 1995

Il existe dans cette zone de nombreuses traces encore visibles de mines (Mines d’or sur le croissant des Monts d’Ambazac - St-Goussaud par exemple) ; d’ailleurs, ces mines , en période d’activité, ont du être de ‘grosses’ sources sonores (Explosions, transport, etc..) dans les campagnes, alors peu mécanisées, de l’époque. Je reviendrai sur cela plus tard, au fil de mes recherches.

Il existait encore en 1995 (Je n’y suis pas retourné depuis) une galerie horizontale de mine dans les bois qui bordent la droite du chemin qui monte vers le chêne du Pendu ; bien qu’une partie de la voûte était déjà effondrée à l’époque (ossature bois en voie de pourrissement), la galerie était encore accessible jusqu’en son fond (Il suffisait de ramper quelques mètres sur un tas de débris de la voûte).

A l’intérieur : une vingtaine de centimètres d’eau sur le fond et un ruissellement continu.

Une exploration sonore de la galerie a été faite en février 1995 par Cyril Herry et moi ; quelques extraits sonores:

• Un parcours de la galerie, marchant les pieds dans l’eau
• Le ruissellement au fond de la galerie
• Une drone naturelle : l’écoulement de l’eau hors de la galerie (?)

Je suis, bien entendu, à la recherche d’informations concernant cette mine. Une piste : elle n’est pas listée semble t-il dans les exploitations aurifères.

 

 Parcours de la galerie [1:21m]: Play Now | Play in Popup | Download (1852)

 

 Ruissellement au fond de la galerie [0:31m]: Play Now | Play in Popup | Download (1050)

 

 Drone naturelle [1:03m]: Play Now | Play in Popup | Download (1672)

Voir les caractéristiques techniques du barrage sur le site du Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

Voir les caractéristiques techniques du barrage sur le site du Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

Toujours concernant le Taurion, je suis à la recherche de :

• “témoignages” ou souvenirs pouvant comporter des éléments se rapportant à l’audition - passé lointain, proche & présent ;
• fragments sonores ayant été enregistrés dans cette zone (Cela peut-être la piste audio d’un film de famille, par exemple).

Session d’enregistrement de février 1998

A 500 m de la centrale hydroelectrique EDF de St-Marc se trouve la station électrique, dans le village du Maureix.

Ecouter l’extrait (.mp3) : enregistrement électromagnétique des flux de la station ; enregistré en février 1998, à environ 50m de la station ; on entend distinctement la “ronflette” et ses harmoniques, ainsi que les signes de cycles supérieurs ; de petites décharges électriques intermitentes sont audibles : il peut s’agir d’orages distants de plusieurs centaines de kilomètres (Ecouter et lire à ce sujet le travail de Stephen P. McGreevy “Electric Enigma”).

 

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• Une description générale du Taurion intéressante : Peche dans le Taurion
• Des photos des environs de St-Priest-Taurion
• Sur Natura2000 : vallée du Taurion et affluents

A voir ?

• Les OVNIS vus de près: France 1954, été mois, Saint-Priest-Taurion, Haute-Vienne

Ce n’est que très récemment (3 ou 4 ans) que j’ai pris conscience du lien qui pouvait exister entre mon obstination à faire ressortir la drone (Ou bourdon) cachée au sein de chaque élément du paysage sonore capté et à transformer par sculpture du son tout élément en drone, avec la musique traditionnelle locale très souvent basée sur un bourdon (Exemple : la vielle).

R. Murray Schafer, lui, indique que cet intérêt, ou dumoins sensibilité au bourdon, pourrait provenir de notre civilisation “tout électrique” dans laquelle nous sommes sans cesse accompagné de ce fond tenu (Flux électriques, appareils, etc..) [Cf. "The Soundscape: Our Sonic Environment and the Tuning of the World"]. C’est à discuter.

Quoi qu’il en soit, je cherche des correspondances entre mon travail sonore et la musique traditionnelle limousine.

Je suis à la recherche de morceaux qui auraient plus particulièrement trait à la zone autour de la vallée du Taurion - merci de vos commentaires.

Sessions d’enregistrement de 1997-1998

Ecouter l’extrait: résonances et harmoniques de la conduite forcée (.mp3).

La micro centrale est bâtie sur le flanc gauche du Taurion dans une petite gorge au débouché de La Bobilance (Ecouter un extrait sur Freesound). La conduite forcée qui alimente la centrale est suspendue au dessus du sol par plusieurs poteaux : à ce titre elle vibre très facilement selon les différents régimes. En vibrant, elle produit une résonance très distincte et perceptible même à plusieurs dizaines de mètres.

L’extrait sonore est un enregistrement par contact de la variation de cette résonance au moment de l’ouverture d’une vanne.

 

 Résonances et harmoniques de la conduite forcée [1:00m]: Play Now | Play in Popup | Download (1137)